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Beynes, «Territoire engagé pour la nature» et son ABC (Atlas de Biodiversité Communale)
Beynes, «Territoire engagé pour la nature» et son ABC (Atlas de Biodiversité Communale)
En reconnaissance de l’engagement de la commune pour la biodiversité, l’agence régionale de la biodiversité de la Région IIe-de-France a labellisé Beynes « Territoire engagé pour la nature ». Soutenue dans ses actions, Beynes agit pour la reconquête de la biodiversité sur son territoire.
Ainsi, la Ville travaille depuis 2021 pour établir une cartographie complète de la biodiversité de son territoire, un travail titanesque qui ne va pas tarder à porter ses fruits et sera à découvrir dans l’Atlas de la biodiversité (ABC) !
La commune dispose désormais d’un inventaire fiable de la faune et de la flore qui a permis d’identifier de nombreux enjeux du territoire naturel beynois. Beynes compte des espèces protégées ou rares ! Découvrons ou redécouvrons la richesse de notre faune et notre flore afin d’agir ensemble pour préserver la biodiversité qui nous entoure, clé de la survie de l’humanité…
Un ABC, c’est quoi ?
Un Atlas de la Biodiversité Communale (ABC), financé par l’Office Français de la Biodiversité (OFB), permet à une commune de connaître, de préserver et de valoriser son patrimoine naturel. Il repose sur des inventaires de milieux et d’espèces couplés à des actions de mobilisation citoyenne, afin de produire un diagnostic partagé et spatialisé des enjeux de biodiversité sur le territoire.
La cartographie réalisée permet d’établir un plan d’actions visant à préserver et intégrer la biodiversité dans les politiques publiques locales, au PLU et dans les pratiques d’entretien des espaces verts.
Les nombreux enjeux de notre territoire
La Maladrerie
LE NORD DE LA COMMUNE (MORT-BOIS, MALADRERIE, COTEAU DE BEINETTE) présente des habitats de type bocager avec une alternance de prairies, haies, cultures, bosquets et ancien verger. Cette diversité, les lisières de champs, les bords de chemin, les haies, les talus, constituent les espaces les plus intéressants en termes de biodiversité pour notre commune. S’y retrouvent une grande variété d’espèces liées à ces milieux ouverts et ensoleillés, dont certaines sont rares ou protégées : des papillons comme le Grand nacré et la Lucine ou des orthoptères (famille des grillons et sauterelles) tel le Tétrix des carrières. Ces espèces contribuent à la richesse de la flore de la commune car ce sont de précieux pollinisateurs.
Au sud de la Maladrerie, les écologues ont repéré le Pic épeichette, oiseau classé « vulnérable », dans un habitat encore bocager qu’il convient de préserver. Le Busard Saint-Martin est nicheur dans la plaine agricole de La Couperie, et la Bondrée apivore, visiteur d’été, sont deux rapaces classés rares, vulnérables, protégés.
Les coteaux calcicoles
LA CÔTE DE NEAUPHLE : elle présente des reliquats de prairies et pelouses calcicoles (calcaires) qui permettent à certains lépidoptères (papillons de jour) de subsister. Cet espace disparaît, envahi par l’épine noire. Cette fruticée (milieu d’arbustes et d’arbrisseaux) est néanmoins favorable à certains passereaux (oiseaux) : le Tarier pâtre, la Fauvette des jardins, l’Hypolaïs polyglotte…
Elle offre aussi un refuge à la Coronelle lisse (petite couleuvre aussi inoffensive que discrète), au Flambé (papillon) dont le prunelier est l’une des plantes hôtes. Mais, à terme, la colonisation de ces espaces par les épineux entraîne la disparition des pelouses calcicoles, et celle d’espèces patrimoniales associées, comme la Petite violette et le Céphale (papillons) ou encore la Mante religieuse.
La côte de Beinette, au-delà des vignes, héberge un complexe de pelouses et fourrés calcicoles en voie de boisement ; plusieurs espèces de fl ore remarquables comme la Bugrane naine et le Petit pigamon, y sont répertoriées mais n’ont pas été revues depuis 2011… On y trouve une grande variété de papillons : la Lucine, le Fluoré, l’Azuré bleu céleste, le Demi-deuil, l’Aurore, et l’Ephippigère des Vignes, une sauterelle assez grande qui ne saute pas et ne vole pas non plus.
Ainsi, ces coteaux calcicoles, caractérisés par un sol calcaire et une végétation rase, représentent un enjeu fort à Beynes et doivent être préservés.
Le Château et la forêt de Beynes
LE CHÂTEAU DE BEYNES sert de gîte à plusieurs espèces de chauves-souris en hiver comme en été. De plus, sur un mur a été repéré un pied d’Orpin de Bologne qui est une plante vivace jaune de la famille des saxifrages, classé « vulnérable » rare en Île-de-France. Et dans les douves se promène l’Oedipode turquoise, un petit criquet aux ailes bleues. La forêt de Beynes concentre de forts enjeux ; on y rencontre une flore parfois vulnérable : la Gentiane croisette, l’Epine vinette, la Bruyère à balais, etc. Elle abrite également le cortège habituel des oiseaux forestiers, le Pic noir et le Pic mar, ainsi que des rapaces : Buse variable, Bondrée apivore, Busard Saint-Martin, Chouette hulotte.
Dans les parties plus ouvertes, les chemins et les plateformes des puits de gaz, les écologues ont repéré l’Oedipode turquoise, la Coronelle lisse, la Petite Violette, la Lucane Cerf-volant (le plus grand coléoptère d’Europe !) et le Conocéphale gracieux, une petite sauterelle nocturne. Enfin, la forêt est surtout fréquentée par neuf espèces de chauves-souris dont la Barbastelle d’Europe, espèce rare en danger critique d’extinction en Île-deFrance.
La vallée de la Mauldre
LA VALLÉE DE LA MAULDRE constitue le seul véritable milieu humide de la commune. Si la partie aval est urbaine et dégradée, la partie amont présente une morphologie assez naturelle. Vers l’aqueduc de l’Avre, entre Moque-Panier et la ferme de la Chapelle, la Mauldre serpente dans une prairie humide et ensoleillée, où l’on peut rencontrer le Conocéphale gracieux, le Martin pêcheur, plus exceptionnellement un Balbuzard pêcheur, vu en 2021 un poisson dans les serres. Ce milieu est particulièrement favorable aux chiroptères (chauves-souris) : 6 espèces y ont été identifiées, dont le Murin de Daubenton, qui affectionne les cours d’eau et seule espèce capable de pêcher de très petits poissons.
LE SAVIEZ-VOUS ? LA PROTECTION DE LA NATURE PASSE AUSSI PAR LA PROTECTION D’ESPÈCES MOINS POPULAIRES : les araignées par exemple. Chaque année, en début d’automne, vous constatez que les araignées, phobie pour certains, apparaissent dans nos maisons… En réalité, ce sont les mâles qui sortent alors de leur cachette pour se reproduire. Saviez vous qu’ils séduisent leur belle en dansant, en jouant de la musique et en offrant des cadeaux ? Les « raccompagner » à l’extérieur de votre domicile est la solution… Contrôlons notre stress en nous rappelant que « ce n’est pas la petite bête qui va manger la grosse » ! En dehors de cette période, les araignées sont hyper discrètes : où que vous soyez, il y a toujours une araignée à moins d’un mètre de vous…
Préserver et valoriser notre patrimoine naturel : Nos actions
CONSCIENTE DE LA RICHESSE DE SON PATRIMOINE NATUREL, la commune s’appuie sur les inventaires de son ABC pour renforcer ses actions et sensibiliser petits et grands autour d’événements. Des animations sont organisées chaque année, telles que la « Nuit de la chouette », le « Jour de la Nuit », ainsi que la « Fête de la Nature » une manifestation en partenariat avec Storengy, entreprise engagée pour la nature. En parallèle, la Ville a pris la décision, en janvier dernier, de réduire sa pollution lumineuse en éteignant l’éclairage public de 23h à 6h.
CÔTÉ FLORE, IL N’Y A PAS DE « MAUVAISES HERBES » : La commune pratique un fauchage différencié sur certaines zones : il s’agit, lorsque c’est possible, de laisser une végétation naturelle se développer, et ne faucher ces espaces qu’à l’automne pour laisser aux fleurs sauvages, plus riches en pollen et en nectar, le temps de pousser et se reproduire.
Villes et Villages Fleuris, label en faveur du développement durable, a décerné à Beynes pour l’édition 2022, 4 pétales. C’est une reconnaissance des efforts déployés par notre commune pour un environnement de qualité.
Les équipes rivalisent d’idées pour créer des aménagements durables valorisant la nature au cœur de la commune, tout en la préservant et en concourant à l’embellissement de notre territoire.
TOUS ACTEURS ! Cliquez sur l'image pour découvrir les actions que vous pouvez réaliser !
Quid du projet de renaturation de la Mauldre
L’urbanisation a profondément modifié la rivière, et lui a tracé un lit rectiligne où la faune et la flore ne peuvent prospérer. Cachée par un merlon, la Mauldre est invisible aux promeneurs.
La renaturation de la Mauldre consiste à lui rendre un caractère plus naturel, en supprimant les obstacles sur son cours, en recréant des méandres et en la rapprochant de son lit naturel.
Cette opération de renaturation permettra d’enrichir la biodiversité de la Mauldre et de réduire le risque d’inondation dans le bourg. Ce sont des travaux importants qui ne peuvent être réalisés qu’en période d’étiage (débit minimal d’un cours d’eau). Le projet tient évidemment compte de l’étang, dont l’alimentation sera assurée.
Si la commune initié l’opération en réalisant une étude de programmation, c’est maintenant le Syndicat intercommunal d'assainissement de la Mauldre Supérieure (SIAMS) qui porte le projet, avec l’aide financière de l’Agence de l’Eau Seine Normandie.
Ces travaux comprennent la création d’un parcours sur la rive droite, où les Beynois petits et grands, en famille ou entre amis, pourront se retrouver en toute convivialité dès les premiers rayons de soleil !
[ Article extrait du Beynes Actu de novembre 2023 ]
La radio en parle : Beynes « Territoire engagé pour la nature »
LFM s’est entretenue avec Catherine Cayaux, responsable urbanisme et environnement, pour faire le point sur les engagements de la commune en matière de biodiversité.