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Les effets de l'éclairage artificiel sur la biodiversité, explication !
Les effets de l'éclairage artificiel sur la biodiversité, explication !
La pollution lumineuse a des effets néfastes sur toute la faune nocturne et sur la flore.
La pollution lumineuse affecte en profondeur les écosystèmes en fragmentant et en isolant les populations lucifuges (espèces fuyant la lumière), en désorientant les espèces migratrices et en conduisant les populations photophiles dans des pièges lumineux. L’éclairage nocturne est considéré comme une cause principale de disparition des insectes, à partir de laquelle toute la chaîne alimentaire est déstabilisée.
Impact sur la faune
Les insectes
Les plus impactés sont les diptères (mouches), coléoptères (hannetons, scarabées) et les lépidoptères (papillons de nuit) qui sont de grands pollinisateurs.
Les oiseaux
Les migrateurs nocturnes insectivores sont particulièrement affectés : rouge-gorge, fauvette à tête noire, bergeronnettes, merles, etc.
L’éclairage retarde le départ en migration, et les oiseaux peinent à se nourrir avant le grand départ. Les dômes lumineux formés au-dessus des villes et villages masquent les étoiles grâce auxquelles les oiseaux se guident, les routes migratoires sont allongées, les oiseaux meurent d’épuisement.
Les mammifères terrestres
Les effets sont variés, les ongulés (chevreuils, cerfs) et les micromammifères (petits rongeurs : campagnols, mulots, musaraignes) ont tendance à éviter les zones éclairées, alors que les sangliers sont plutôt attirés.
Les chiroptères
Les chauves-souris sont un groupe en fort déclin malgré une protection de toutes les espèces. Insectivores et particulièrement lucifuges, les chiroptères sont privés de leurs zones de chasse et de leurs proies, captées par la lumière.
Les poissons et batraciens
La lumière sépare les espèces qu’elle attire et celles qu’elle repousse ; les anguilles, présentes dans la Mauldre, les grenouilles et crapauds, fuient la lumière.
L’homme
L’éclairage nocturne entrave la production de la mélatonine, qui est une hormone sécrétée avec la baisse de la luminosité ; or la mélatonine est un puissant antioxydant.
Phénomène récemment identifié, la pollution lumineuse semble en effet être chez l’humain un facteur favorisant le stress, l’anxiété, l’obésité ; des corrélations avec l’apparition de certains cancers (côlon, sein, prostate) et de troubles cardiovasculaires sont observés.
Impact sur la flore
Les végétaux sont affectés par l’éclairage permanent, qui retarde la chute des feuilles, avance l’émergence des bourgeons, et réduit la période de repos hivernal des plantes. Les arbres éclairés sont plus sensibles aux agressions. Des prairies et espaces verts éclairés la nuit sont désertés par les pollinisateurs nocturnes, dont l’absence n’est pas compensée par les pollinisateurs diurnes.
Pour toute la faune
De façon générale, la pollution lumineuse modifie les interactions à la fois entre groupes d’une même espèce et entre espèces différentes (proie / prédateurs).
Pour l’ensemble du vivant
Il est aujourd’hui démontré que l’éclairage permanent perturbe l’activité normalement dictée par l’alternance jour/nuit, affecte les rythmes biologiques, perturbe le métabolisme et les fonctions reproductives.
C’est donc désormais prouvé, la pollution lumineuse a un impact très concret sur la biodiversité, le climat, notre santé et l’observation du ciel.
En parallèle, l’éclairage est le 2ème poste d’investissement dans les communes en France métropolitaine. La prise de conscience est donc générale !
La pollution lumineuse est l’excès d’éclairage nocturne artificiel, qui modifie les écosystèmes et a des effets néfastes sur la biodiversité.
La biodiversité est l’ensemble des êtres vivants et des milieux dans lesquels ils vivent. Le terme englobe les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux.