En cas de constatation de cocons, les propriétaires ou locataires d’arbres relevant la présence de chenilles processionnaires du pin ou du chêne sont tenus de prendre toutes les mesures nécessaires pour éradiquer efficacement les colonies.
Au regard des enjeux sanitaires, et des spécificités de ce nuisible, les habitants sont fortement encouragés faire appel à une entreprise compétente en la matière ou à réaliser des actions adaptées à la saison. A titre d’information, les modes de traitement adaptés sont les suivants :
- La mise en place de nichoirs à mésange : Plusieurs espèces d’oiseaux sont capables de s’alimenter des chenilles processionnaires, malgré les soies urticantes de celles-ci. Par exemple, la Mésange charbonnière et la Mésange huppée sont des espèces françaises qui ont développé des adaptations pour passer outre cette barrière défensive. Ainsi, la mise en place de nichoirs à mésanges, avec des ouvertures variables pour abriter différentes espèces (charbonnière, bleue, huppée), dans les zones à risque sur la commune permettra le développement des populations de ces oiseaux, et donc la régulation naturelle des chenilles dans les arbres infestés.
- Mise en place d’Eco-pièges : Ces pièges, à mettre autour des troncs d’arbres avant leur procession, permettent d’éviter que les chenilles processionnaires ne descendent au sol. Cependant, ce dispositif n’est valable que dans le cas où l’arbre infesté possède moins de 10 cocons et peut présenter un risque pour le particulier lorsqu’il faudra changer le sac chaque année. En effet, celui sera rempli des soies urticantes. De plus, ce sac devra faire l’objet d’une incinération pour éviter tout risque sanitaire une fois la procession finie.
- Lutte mécanique : Chaque année, dès que les nids élaborés par les chenilles processionnaires sont visibles et avant qu’ils ne soient trop importants et urticants, ceux-ci pourront être supprimés mécaniquement. Les cocons seront ensuite incinérés (tout autre mode de destruction étant proscrit). A cette occasion toutes les précautions nécessaires devront être prises (lunettes, masque, pantalon, manches longues) en raison de leurs capacités urticantes.
- Lutte biologique : Chaque année, entre mi-septembre et mi-novembre, un traitement annuel préventif de la formation des cocons pourra être mis en oeuvre, dans les règles de l’art, sur les végétaux susceptibles d’être colonisés par les chenilles. En outre, il pourra être fait appel à un moyen d’action chimique homologué (Bacillus thuringiensis) exercé dans les règles de l’art ;
- La capture par phéromones sexuelles : L’installation de pièges à phéromones sexuelles de mi-juin à mi-septembre, chaque année, permettra de limiter considérablement la reproduction et de prévenir de futures pontes.